Archives

L'esquive

Zaza fait des brocolis, Zaza fait une quiche, Zaza passe l'aspi, pauvre Zaza, c'est vrai ! Je nous trouve quand même tous cools, les enfants de Zaza, beaux, intelligents et drôles -rien à dire. Au moins elle n'a pas eu à s'occuper de ça, même pas eu à gérer la moindre crise d'adolescence. Un piercing chacun et le problème était réglé, c'est raisonnable, en comparaison à son tatouage de la crise de la quarantaine... C'est qu'à chaque fois, on a droit à des extravagances. Et on le vit au quotidien. Mais cette fois la limite est atteinte. Zaza ne choisit vraiment pas ses moments lorsqu'elle s'en prend à nous. Et à force on finit par craquer, comme cela m'est arrivé ce matin. Il ne fallait pas me prendre de front ce matin, le genre de matin où tout nous pousse d'emblée à abandonner: en retard, moche et de mauvaise humeur. Mais malgré tout, on se force, alors que tout le monde nous regarde à cause des horreurs que l'on s'est mis sur le dos, et que l'on n'arrange rien en courant partout. On ne peut même pas se cacher derrière son iPod, parce qu'il est resté à la maison. Journée typique du propret qui angoisse. Et opportunité pour Zaza d'en rajouter une couche en m'engueulant parce que "j'en fait tout un plat, de mon épi dans les cheveux", comme si je ne le savais pas. J'étais déjà de mauvaise humeur, maintenant je n'ai plus aucun scrupule à tout déballer sur toi, le pavé dans la mare est jeté.
Quand elle danse, Zaza inspire des mouvements que même Joséphine Baker avec ses bananes ne saurait reproduire, ou alors ça ferait du milkshake. Zaza se sent jeune parce que tout ce qu'elle écoute provient de son fifils qui télécharge tout et qui doit répépéter cinquante fois le nom de l'interprète. Et tous ces sous, qu'on oublie dans les poches de jean... Zaza est une voleuse. C'est tellement sûr que Zaza nous vole, je l'ai déjà vue à l'œuvre en vacances, et dans des conditions plus difficiles, alors c'est sûr, chez nous, elle doit se laisser tenter. Ce genre de mauvaise habitude ne se perd jamais vraiment. Et bien sûr, quand on a la main mise sur tout, par l'intermédiaire des lessives et du ménage, c'est facile de voler ! Il suffirait presque d'ouvrir le tiroir de sa table de nuit pour découvrir (sous ses cigarettes secrètes) un butin de professionnelle.
Mais il y a des limites Zaza. En plus de ça, on va croire que je passe mon temps à mettre mon nez dans ses affaires. Mais il y a toujours des bonnes raisons pour que je me mette à fouiller (cigarettes pour ado rebelle).
J'ai beau me laisser faire, dans cette affaire de vol, à défaut de disposer de preuves, en revanche, je ne passe pas à côté de ce soudain regain jeunesse. Zaza qui s'offre une cure de jouvence, ça cache l'opération séduction: les cigarettes fines, le déhanché sauvage, sans oublier les sorties répétées, c'est clair que Zaza empiète sur notre terrain, à tel point qu'on ne sait plus très bien qui porte le tablier à la maison.
Ce dimanche, chacun est rentré de son week-end respectif, et c'est Zaza qui a eu la maison pour elle toute seule. Je pressentais le défilé de prétendants à la maison, et je voyais ça d'un très mauvais oeil. Il a suffit que j'inspecte la chaîne Hi-Fi pour tomber sur le Best Of de Barry White. Je veux bien passer outre le reste, mais ça, c'est trop cliché. C'est plus qu'on ne peut me demander.
Zaza au quotidien c'est la croix et la bannière, alors que ça devrait être la poêle et la serpillère.

La ligne





La majorité wahou, les hormones ça fatigue, on ne vend plus de poppers, j'ai pas besoin du permis, on rentrait déjà avant en boîte, on achetait déjà avant l'alcool. On finit illico au poste de police, nos emmerdes sont nos emmerdes, le détournement de mineur c'est maintenant, on n'est plus tranquilles, on se fait vouvoyer, on n'a plus d'excuse pour rien, on ne nous fait plus de tarifs, maman a un prétexte pour ne plus nous faire à bouffer, papa a un prétexte pour ne plus rien nettoyer, mais on se fait quand même engueuler. On veut un appartement, l'argent de la pension alimentaire, parce que de toute façon, on doit tout se payer, alors bon. Ca pue l'arnaque.

Wassup wassup





TO DO LIST

Me faire de l'argent, rattraper mon retard, ne pas finir ringard, bosser, mettre mon cardigan, aller sur Wikipedia, faire gaffe aux ondes, trouver du curaçao bleu, mettre des glaçons, avoir l'air classe, éteindre la télé, trouver un vélo, lire des magazines, avoir des discussions adultes, vendre cette veste, passer mes nuits sur mon bureau, plus sur mon ordinateur, retrouver mes habits, avoir chaud, prendre mes comprimés, oublier les gossips, changer, faire des assouplissements, c'est quoi ça, m'abonner à Télérama, ou un truc bobo du genre, laisser le Glamour à ma soeur, et lire mon WAD, faire des efforts, me méfier clowns, acheter des lunettes, faire quelque chose en plus, ne plus manger Wok-Taï, taper sur la table, envoyer des pokes, parler de moi, encore plus.

Oh la loose

Je ne veux pas faire genre, hein, mais ça fait longtemps que je ne suis plus allé au musée, ou un truc de ce genre. Alors je me suis fait une carte de bibliothèque, pour compenser. Et bien sûr, je ne l'utilise pas. Alors on va partir à la fondation Beyeler pour rattraper ça, et peut-être même que si je continue à économiser sur mes paninis à midi, j'arriverai à me payer quelques concerts dans l'année. Il paraît qu'on va camper aux Eurockéennes cette année, moi je veux bien hein, mais pas qu'on arrive dégueulasses et épuisés -et camés- au concert de Kanye... avis aux amateurs. J'ai beau dit avoir pris des résolutions révolutionnaires pour le bien de tout le monde, tout du genre arrêter de monter sur mes grands chevaux -et frôler la rupture d'anévrisme- face à chaque imprévu, ou bien cesser de partir en psychodrame -et déluge de critiques- à chaque détail affligeant, je crois qu'en fait ça se passera comme l'an dernier, étant donné le mauvais départ que j'ai pris. Ca se passera comme toujours, finalement, je ne vois pas pourquoi ça changerait. C'est jamais aux autres de changer. Moi je pars du principe que mes critiques sont légitimes -elles sont même drôles des fois, alors hein- et heureusement parce qu'elles sont permanentes. Malgré tout, j'atténue et j'en suis très fier. On consomme du CO2 avec Google et ça m'énerve, la musique New Wave qui passe en boucle derrière moi pourrait me faire exploser, Régine nous fait encore chier avec un nouvel album, mais ça va, j'arrive à relativiser ce genre de problème avec ceux de la Tchétchénie. En fait je sais, je dois apprendre à relativiser, et alors j'arriverai peut-être à quelque chose de plus soft. Tché-tché-nie. C'est pas si difficile.

Hystérie collective

On passe neuf heures debout à piétiner, à regarder maman faire plein de gestes inutiles, "allez on traverse c'est vert ! mais qu'est-ce que tu fous t'as failli te prendre le bus ! OUI, J'AI VU LE CHIEN BIZARRE, allez on avance merde !" il fait froid, il y a des poussettes partout qu'on a envie d'y donner des coups de pied, mais on arrive enfin chez Colette. Et qu'est-ce qu'on trouve chez Colette ? Tout un tas de choses chères, donc inutiles, mais je ne sais pas si ça vient de la musique psyché qui tourne à fond, ou si c'est l'accent branchouille complètement exagéré des vendeurs quand ils parlent qui te fait perdre les pédales, ou plus simplement, si c'est à cause du fait que tu aies traversé tout Paris rien que pour aller chez Colette, mais tu n'as pas envie de repartir sans rien. Alors on fonce vers ce que l'on pense être le moins cher, histoire d'amortir le coup de grâce à la caisse. On opte pour la compile Colette n°9, ça va le faire à Strasbourg, personne ne l'aura, en plus les noms des artistes ne me disent rien, alors ça fait genre, le mec arty, qui connaît des trucs underground, mais il est où le prix, bon tant pis je fais confiance, ça doit être le seul truc du magasin à ne pas être de l'import, ça ne doit pas être très cher alors, on verra à la caisse. OKAY HEIN. Wahou l'affaire, vingt-huit euros le CD, à ce prix-là toutes les chansons ont intérêt d'être bien, parce qu'une chanson pourrie, ça fait trois euros foutus en l'air. Je me permet aussi le Dazed&Confused à neuf euros. Et après je me plaint d'être fauché. NON MAIS !

Candle lights

Pour faire dans l'originalité, on a mangé une bûche. On a finit par la bûche, en fait. Parce qu'on ne rigole pas avec Noël. C'est comme une compétition, il faut que tout soit bien fait. Il y a toujours de tout, et par de tout, je veux dire de tout ce qui se mange à Noël. Pour ceux qui n'aiment pas les huîtres, il y a du saumon; pour ceux qui n'aiment pas les escargots, il y a du foie gras; pour ceux qui préfèrent le crabe aux gambas, il y a du crabe, et tant pis si on mange ce qui était prévu pour le lendemain. Pour l'occasion, j'avais prévu de relever toutes les petites remarques cyniques qui auraient pu êtres dites à table (celles de mémé sont souvent très bonnes), histoire que cet article prenne une tournure un peu plus crasseuse, dans le style famille trash... mais avec un Noël aussi conventionnel, j'ai du déclarer forfait. Si il avait neigé, nous nous serions trouvés dans une dimension parallèle du parfait stéréotype. Je ne dis pas que je n'ai pas aimé, au contraire, j'étais le premier au taquet, comme emporté dans le courant. Et puis ça me réconforte de voir que chaque année, on arrive toujours à ce résultat de foie gras sur toasts, que notre état n'empire pas, en quelque sorte (on résiste à la crise). On peut même dire qu'il s'améliore: cette année, c'était bûche au mâcârons -plus personne n'avait faim- de chez Merling: un genre de bombe calorique tellement légère qu'on ne voit pas le danger. Il est minuit lorsqu'on a tout débarrassé et qu'on entame alors la septième bouteille, et que ma tante commence à voir double. Les enfants sont couchés, c'est alors que commence l'excitante distribution de cadeaux tous très originaux -de l'argent et des chèques cadeaux-. Ma tante est complètement bourrée, ça y est, je ne suis plus le premier au taquet. J'ai passé la moitié de la nuit en alerte, et tant pis si demain on se lève tôt -on recommence Noël, mais avec l'autre moitié de la famille -la beauté du divorce. Je dors avec mon père, c'est comme ça, il n'y a plus de place ailleurs. Bien entendu, il n'y a plus de place ailleurs, les places au calme sont toutes prises ! Au premier ronflement, j'explose: je préfère anticiper et passer la nuit sur le canapé. Et le lendemain, tout le monde au restaurant avec l'autre partie de la famille: aujourd'hui on mange en compagnie des plus beaux spécimens de sapins de Noël. Aux tables voisines, tout le monde était décoré: il y avait plus de joaillerie dans la salle qu'à une vente aux enchères. Et ça se passe assez souvent comme ça pour Noël, j'ai remarqué. Déjà avec les décorations, c'est sur les petits balcons que ça clignote le plus. Eh bien c'est pareil chez les adultes: moins il y a de place, plus on charge en bijoux. Et du coup, c'est toujours la petite mamie rabougrie, qu'on a placé en bout de table -exception à notre famille- qui remporte le gros lot: recouverte de ferraille des boucles d'oreilles à la broche. Chargée de mauvais goût. Et moi, ce qui me rend heureux, c'est de voir que ma famille a été épargnée de tout ça. Vive Noël, c'est toujours mieux chez nous.

A marshmallow world

Sincèrement, j'admet quand même être un peu psychorigide sur les bords, quand je me prends à écouter les chansons de Noël de Dean Martin. Je ne suis pas obligé de me mettre à cent pour cent en conditions quand je passe par le marché de Noël, à côté du lycée, et pourtant je le fais. Je n'ai pas d'argent pour un vin chaud à trois euros, alors j'en renifle le maximum, en espérant que l'alcool me montera tout seul à la tête, on s'en fout c'est Noël. Ben oui c'est ça la mise en conditions aussi ! Les grelots dans dans les chansons, et l'alcool dans la marmite, chaque chose à sa place. Et les bonnets ridicules sur les têtes des touristes: d'ailleurs cette année, on peut faire le traîneau tout entier en bonnet, puisqu'on trouve même le bonnet "bois de cerfs". Comme si ça ne suffisait pas d'avoir à se taper, chaque soir en rentrant chez soi, l'élite du tourisme allemand (gros, mou et plein de bière), on en a désormais la version sous-jacente "bois de cerfs". J'ai entendu pathétique ? Oui, c'est ça, comme Yves Duteil place Gutemberg à l'ouverture, mais plus frileux. Bon on arrête les frais avec ces pauvres gens, qui n'avaient probablement pas demandé d'être gros. D'être allemand, quoi. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'on a besoin d'eux (et des vendeurs africains qui les fournissent en bonnets "bois de cerfs"), mais j'admet que sans leur présence, l'esprit de Noël à Strasbourg serait beaucoup moins palpable. C'est vrai, ce serait beaucoup moins drôle dans les rues si ils restaient tous enfermés dans leurs hôtels Ibis. Alors bon, on fait le point: Noël à Strasbourg, c'est être à moitié saoul place Broglie sans avoir bu une goutte de vin chaud, et à moitié énervé par ces allemands envahissants en bonnets qui clignotent, tout ça dans une ambiance de grelots et d'odeurs de sapin. Il s'agit en faite d'un tout, qui ensemble, n'est pas si désagréable à supporter. Moi j'aime.

Kétamine

On est blasés, tous blasés. Je suis sur qu'en pourcentage au Fustel, cette attitude atteint un score digne d'un second tour zimbabwéen. Okay c'est la rentrée, on regrette tous les vacances, on est crevés, déçus de notre emploi du temps, il faut réapprendre à écrire après deux mois passés, au mieux, à taper au clavier, il faut accepter la routine qui se remet en place, le 20 Minutes tous les matins, les conversations sur les cours, "tu finis à quelle heure", "on s'attend à midi"... mais cette année, je pense qu'on est bien partis pour être blasés jusqu'au printemps. Si rien ne s'arrange, je prévois déjà un hiver rude, fait d'interminables soirées dont personne ne profitera et de journées qui passeront encore plus lentement. On a besoin de nouveauté. On a fait le tour du lycée -et repeindre les casiers ne va rien changer-, notre cercle d'amis est bouclé, il n'y a plus personne à rencontrer, tout le monde connaît tout le monde, point barre. La nouveauté cette année, c'est que le nombre de personnes présentes aux fêtes a, au bas mot, doublé. Il n'est d'ailleurs plus possible d'aller à une fête sans payer, AU BAS MOT, 5 euros de participation. Les fêtes deviennent un business rentable, à tel point que les dealers se reconvertissent en organisateurs de soirées, et bientôt, Strasbourg sera à court de drogue. Le fléau se propage et détruit notre bonne vieille hiérarchie sans que personne ne réagisse ! Comme si ce n'était pas suffisant que le Mezzo Di Pasta augmente ses tarifs.
Il y a plein de choses que l'on oublie. Par exemple, comment c'était avant, sans la patate, les portables ou Facebook. Et où que tu ailles maintenant, tu as droit à une conversation Facebook. Tu es OBLIGE -quand tu n'es pas menacé- de parler de Facebook. Et quand tu n'en parles pas, tu entends Facebook, tu penses Facebook, tu raisonnes Facebook, tu vois Facebook partout. Et sinon, tu peux toujours aller faire un tour sur Facebook, au moins une fois par jour. Facebook même dans le silence. Facebook, Facebook. Partout tu entends ce mot, que moi-même, j'utilise plus souvent que merci. Et on fini dans le même état que Daniel Darc, à la fin. Et comme les portables, on sait pas comment, c'est devenu indispensable, pour tout individu jeune et branché que nous sommes. Une demi-heure par jour sur Facebook, c'est pas assez. C'est quoi ce jeu guerre des gangs. Et je m'ajoutte à ce groupe parce que quand j'ai lu le titre je me suis dit "c'est trop vrai !" ou "trop délire !", et je t'ajoutte à mes amis parce que forcément, si on a trente amis en communs, c'est qu'on doit bien un peu se connaître. Hello Facebook.
Me faire une To do List pour la rentrée, mais d'abord reprendre la batterie. Arrêter d'être aussi blasé, arrêter de perdre patience aussi rapidement, arrêter d'être énervé, contre les gens moches, arrêter de m'inventer des problèmes lorsque je n'en ai déjà plein d'autres. Arrêter de me transformer en Daria. Et m'acheter une montre avec plein de cadrans (ça fait mec).

Jesus, ect.





TO DO LIST:

M'endormir ailleurs qu'en cours, mettre un fer à cheval, claquer mon fric, aller au musée, avoir des choses à raconter, ne plus demander mon chemin, éviter les boîtes de nuit, acheter du Biactol, des albums indie, changer d'écarteur, écouter RTL, être innocent, lire plus, tout faire en VO, avoir une religion, lire Le Monde, avoir l'air intello, me faire tatouer, être adulte, avec une carte étudiant, minauder, devenir sympa, aller au Market au moins une fois, m'en sortir de temps en temps, rire moins, sourire plus, militer pour Obama, acheter Max Havelaar, ne pas virer bobo, manger bio, être omniscient, faire du piano, moins me regarder, couper mes cheveux, faire semblant d'être débordé, m'accrocher au passé, accepter la fatalité, draguer, retrouver mon numéro, arrêter de galérer, regarder le ciel, prévoir plus, me faire rembourser, acheter des chewing-gums, être trilingue, reprendre la batterie, choisir mes yaourts, me forcer à la bière, changer de Swatch, répondre au téléphone, me faire désirer, ne plus m'énerver quand je parle, gagner du temps au cinéma, faire mon photographe, marcher plus, baisser le son, faire des compiles, avoir du charme, m'améliorer, répandre le bonheur, cracher sur le capitalisme, acheter des dollars, trouver une blondasse, avoir une vie, pas la mienne.

Limousine


4h38.


Soirée du 15. Jules Ruyer ? PUTIN ça fait 10 minutes qu'on t'appelle, viens rentre. Saluuuut tout le monde, vasy RESTE AVEC MOI !! Eh mais t'es là toi ! Naaan pas possible, t'es venu ? T'as une clope s'il-te-plaît ? Han vasy c'est quoi tout ce monde autour du bar, c'est pas libre service ? TROH LES NERFS ! Un whisky-coca et une vodka-pomme. Un Malibu-ananas ? Je prend vasy. Eh les amis, j'ai 2 verres ! T'en est à ton combientième ? T'es bourrée ? Vasy me lâchez pas ! Il est ou bidule ? T'as pas une clope ? C'est quoi cette musique, je croyais que Vybol mixait ? Han t'avus, ya tout le monde sur les canapés. On y va ? J'ai trop chaud, on sort ? J'ai perdu tout le monde ! Ah ben vous êtes là, il est ou machin ? Bon, qui dort chez moi ? Oulah, d'accord, on verra bien. C'est un fond de vodka dans ton verre ? Qui a une clope ici ? C'est chemo, 23h et tout le monde est par terre. Je dis ça, parce que moi, je tiens bien t'avus. Bon, PERSONNE n'a de cigarette ? Et toi, je viens de te voir en sortir une. Merci. Du feu ? Merci. Bon alors, je finis ma clope, et tout le monde sur la piste. Hein ? Qui est en bad ? Oh vasy, je viens, mais pas longtemps. Putin, c'est la valse des gens bourrés, moi je reste pas. MACHIN ! Viens on va voir ce qu'il se passe a l'intérieur. Le bar est fermé ? Putin, bon me lâche pas hein, je vais voir bidule. Comment ça j'ai loupé Now you're gone ? Vasy on demande qu'ils la repassent. On sort, j'ai trop chaud. Ya un mec parterre, serieux il s'est fait défoncer ? Par qui ? Comment ? Viens on s'approche. Je sais pas qui c'est. Putin, ils ont rallumé les lumières, faut se casser je crois. Mais oui, tu dors chez moi. On rentre comment, on vous suit tous ? Mais attend, trucmuch est aux vestiaires, je l'attend deux secondes. Bon, ils sont passé ou maintenant. Tu sais quoi, je sais même plus qui dort chez moi. Viens on passe le mur. On passe par là ? Mais si, par là, je viens de là-bas, moi ! Tu sais quoi, je vais rejoindre les autres, ils rentrent en taxi, tanpis je rembourserai à l'occasion. Démerdez-vous. Et ils sont où ceux qui devaient dormir chez moi ? Je comprend plus rien. Qu'ils se démerdent. On le prend ce taxi ?

23,50 euros. Divisé par quatre, ça fait ........ On verra demain.

Je rentre. Damien Rice - Norah Jones - Damien Rice - Norah Jones. Le vent est frais sur ma figure. Je suis en pilote automatique, j'ai l'impression de voler, je ne comprend plus rien. J'avais pas décuvé, durant la soirée ? Je manque de me faire renverser, ben ouai, je peux pas m'arrêter aux feux piéton rouges, mes pieds avancent tout seul. Le téléphone sonne. Je capte rien. J'arrive sur le pont, j'arrache une fleur, je la jette, et je me demande comment j'ai pu coordonner mes mouvements ainsi. Je suis fier, presque. J'arrive chez moi, j'ai marché super vite. Les coureurs aussi devraient boire avant une compétition, parce qu'après, on sent plus l'effort. J'arrive dans le hall, je me casse la gueule dans les escaliers, tout ça parce que je voulais pas allumer la lumière, de peur de gâcher de l'électricité. Va me faire foutre, ducon. J'ai mal comme un con. J'ouvre la porte de mon appartement. Je vais sur kekoukele. Fin.

I'm just not there

Ils viennent m'emmerder, à dire que je me laisse vivre, parce qu'ils mettent la barre plus haute avec moi. Irez-vous vous faire foutre, si je me met au travail ? Je cherche le problème partout, et quand il n'y en a pas, je fais une montagne de mélodrame avec ce que je trouve. Si je continue comme ça, dans moins de dix ans je serai ulcéré et incurable, avec le stress d'un trader en bourse. Je finirai pilote de ligne, ou bien même secrétaire général de l'ONU en plein conflit israelo-palestinien, un de ces métiers qui te provoque des crises d'angoisse rien qu'à l'idée d'aller y bosser. J'ai beau me lamenter, mais étant donné que je ne suis bon que sous la pression, je sais que dans la logique des choses, c'est un métier stressant qui me tombera dessus. Je cherche trop loin, et à force de me préoccuper de mes futures études ces derniers temps, j'en deviens tellement influençable, qu'on pourrait me faire faire n'importe quoi. On est arrivés au stade où regarder Grey's Anatomy et Nip/Tuck me donne envie d'être médecin à tout prix. Si je regardais le 13 Heures de Jean-Pierre Pernault, je serais transformé en pêcheur dans la Drôme.
Et du coup, je passe en revue toutes les possibilités de métier et change d'avis toutes les deux semaines. Je suis passé par toutes les idées, mais je peux au moins m'accorder une chose: malgré mon inconstance, j'avance en pragmatisme au fur et à mesure que je réfléchis. Je vais peut-être finir par trouver le métier parfait. En attendant, si je continue sur ma lancée, dans deux mois, je suis bon pour publier un répertoire des métiers, toutes branches confondues. J'espère au moins qu'on ressent un peu la prise de tête.

Sweet sweet so fresh fresh




Je pensais que le déroulement des choses se construisait toujours autour de périodes d'amélioration puis de dégradation, qui s'enchainaient les unes après les autres, et qu'on n'arrivait jamais à en faire une moyenne pour arriver à quelque chose de plat et austère. Sauf que maintenant, je touche pratiquement à cet état ultime, de calme, d'ataraxie, d'impassibilité... d'emmerdement. Pour ça je m'efforce d'être "socialement inactif". De ne plus aller sur Internet, de ne plus sortir -de ne plus être tenté de rien. Je n'écoute plus que des chansons lentes, j'essaye de travailler et de dormir, je me découvre de nouvelles activités simpas, je vis au ralenti, et ça va durer comme ça jusqu'à ma rechute (ou ma tentative de suicide, je ne sais pas ce qui arrivera en premier). J'ai fini par réaliser que les choses n'évoluent que lorsqu'on s'en préoccupe, et quand on laisse tout de côté, et bien, qu'est-ce qu'on se fait chier. Quel esprit de synthèse ! Au fond, on préfère se faire emmerder par des cons plutôt que de se faire chier sans personne.
Je me suis mis très sérieusement à penser à mon orientation, afin d'éviter de passer l'année prochaine à zoner, et c'est peut-être cela qui me stresse. Je deviens somnambule, je me lève en pleine nuit, en croyant que je suis en retard pour le lycée. Seraient-ce les premiers stigmates de l'intello à grosses lunettes? Et on me dit que je m'énerve pour rien en ce moment. Je n'en sais plus rien moi, j'ai simplement envie de me coucher, et qu'on m'oublie un peu pour l'instant. Les gens ne sont pas encore passés à autre chose depuis la fête il y a deux semaines. J'ai encore le droit à de nouvelles anecdotes à mon propos, à croire qu'il n'y a pas que moi qui ait été traumatisé. Au fond, je dois agir comme ça en réaction à mon comportement de ces derniers temps, je m'impose ma pénitence, en quelques sortes. Un gros travail de fond. Il en découle que je ne sors plus le samedi, dorénavant. Il faut que je réussisse à faire durer cette période de placidité, pour pouvoir repartir du bon pied; rétablir mon foie, mes poumons, épurer mon sang. En apparence, ça peut ressembler à la vie d'un plouc plutôt qu'autre chose. Mais j'ai mon iPhone, je suis allé à St'art, je reste connecté au Vice, Clark et compagnie, en conclusion, ça ira, je ne suis pas encore une cause perdue. Excepté en surface.
Je recommence mes économies -mon passe temps favoris.

Bring the beat back




Nous vivons dans une drôle d'époque, qui ne laisse pas de place pour Terror Bird, qui consent à exporter de la musique aïgue partout dans le monde tant que ça s'appelle French Touch, où les pizzas arrivent plus vite que la police et où personne ne s'étonne de retrouver son portable dans du vomi à la fin de la soirée. On a même inventé un site génial qui permet de devenir  ami avec celui qui a vomi. Moi je ne comprend plus rien. Je traîne ma honte depuis mardi, on ne me parle que de ça, j'ai le droit à toutes sortes de surnoms, mais on me dit ensuite que ce n'est pas grave. Alors je voudrais qu'on m'explique pourquoi je suis le seul à ne pas trouver ça normal. Je croyais me souvenir de toute la soirée, mais apparemment pas, puisque tous les jours, j'ai droit à un autre épisode. Plus personne ne s'étonne de rien, tout le monde en rigole, drôle d'époque. On devrait faire comme moi et s'en foutre.
Ca arrive une fois par an. C'est peut-être lié aux astres, moi je n'en sais rien. Un week-end de deuil qui me rappelle à l'ordre, et qui va se répéter l'année prochaine. On se réveille, et la pièce tourne encore, on se jure de ne plus jamais boire une goutte. Et pourtant chaque fois c'est de plus en plus violent. Si j'ai de la chance, samedi prochain, je serai détrôné par un nouveau Amy Winehouse, et on ne parlera plus de moi. Ca m'arrive une fois par an, d'avoir à taper le nom de tous les médicaments de mon tiroir à pharmacie sur Doctissimo, afin d'en trouver un qui saura m'enlever cette migraine -toujours à court de Doliprane. Et moi qui pensait que cet espèce de champomyagne ne ferait pas mal à la tête. Et maintenant, on répertorie même le VodkaRedBull dans la liste des cocktails sur Wikipedia, quelque part je me sens un peu responsable.

Bien entendu, je n'ai trouvé aucun médicament contre le mal de tête. Je dois déjà sortir, il est treize heures et je n'ai rien mangé. De toute façon maintenant, je n'ai plus faim, j'ai froid, et j'ai encore la nausée. Ils doivent être en train de revendre ma veste à Hautepierre, je ne la retrouverai plus je le sais, et je me rend compte qu'il fait cinq degrés, et que même ma buée pue le gin. Je m'en fiche, quelque part je les ai aussi baisé, ce n'était pas du vrai cuir, cette veste (qui n'aura duré que deux semaines), mais par contre, celle que j'ai piqué, apparemment oui. J'entends Telepopmusik chanter que Yesterday was a lie, tu parles. Qu'est-ce que je dois penser de Strasbourg, qui chaque week-end me fait perdre de l'argent, et que je laisse faire. La fin de l'année est pour moi comme une fin de mois, je vis en apnée et j'attends la rentrée d'argent de Noël, et voilà que maintenant je dois payer toutes sortes de choses. Je hais Strasbourg pour ça, il y a toujours autre chose à payer. En plus de ça, je vais manquer Ratatat à la Laiterie le 29 novembre. J'ai envie de toucher le fond pour rebondir, mais mon connard de père n'a pas envie de devenir alcoolique pour battre ma mère, et mes soeurs n'ont pas non plus envie de faire le trottoir ni de devenir héroïnomanes. Ils font chier. Moi en attendant, je flotte entre le fond et la surface, sans réel problème, sans aucun problème. Je suis entre le fond et la surface, merde !

On n'est pas des fluos



Déjà huit mois que le dernier album de Rouge à Lèvres est officiellement sorti, et toujours pas moyen de dénicher un seul de leurs titres sur Limewire. Ne me parlez pas de Youtube: je vais devoir me contenter de Gash par coeur jusqu'au prochain clip ? Je ne sais plus quoi inventer pour exprimer ma frustration envers ce Mac -je suis geek. Ca commence avec Google Chrome qui n'est pas compatible, ça continue avec le graveur qui lâche, non franchement, je vois clair dans le petit jeu d'Apple: vous voulez me faire craquer, mais je n'ai pas encore abattu toutes mes cartes. Si il faut acheter l'album légalement, alors soit. De toute façon, ça tombe bien, j'avais besoin de me racheter. Même si je suis allé jusqu'à applaudir Minitel Rose à Ososphère, ce n'est pas grave, je compte bien me refaire une fierté ce coup-ci.
Je vais le faire, réunir mon argent et aller jusqu'à Virgin, ça me fera une activité à part entière, j'y emmènerai tous mes potes, et nous irons en chantant, et pour une fois je n'aurai pas besoin de prétendre avoir plus de 18 ans à la caisse. C'est juste que faire le passeur d'alcool au Monoprix parce que je suis le plus grand de la bande, ça commence à blaser. Je suis le plus grand de la bande, j'ai une bande ? Une bande de pétasses ouais, qui se fout une mine au Pol Rémy parce que c'est pas cher et puis ça m'entraîne dedans, une bande de poules qui a toujours ce qu'il faut pour qu'on s'amuse, et c'est moi qu'elles mettent sur le trottoir, parce que je leur suis redevable, elles me donnent tout et je finis par ne plus faire aucun effort. Je vais m'en débarrasser sans faire de pli, faire le vide pour reprendre ma vie en main, et ça commence par arrêter les frais aux soirées de Samy. Et d'ailleurs, après la soirée de Samy, on aura quoi ? Il faut me tenir au courant, j'ai bien dit que je ne faisais plus aucun effort, en ce moment, tout me tombe dans le bec. Il nous faudrait peut-être, je sais pas, un WADKlub ? Ce n'est pas du désespoir, mais presque. Les super Dj là, vous n'avez qu'à faire un truc pour la victoire d'Obama, je sais pas !
Enfin non, je me prononce peut-être trop tôt, je ne vais pas dire que je prends parti, parce que dans six heures après l'annonce des résultats, j'aurai peut-être l'air con. Et en Europe on en peut plus avec Obama: quelqu'un a dit que ça allait être notre président ? On espère tous qu'il va faire quelque chose pour nous, mais il faut déjà faire quelque chose pour ces pauvres américains, qui en sont déjà au troisième single de Katy Perry, alors à ce stade, nous ça peut attendre. Pauvre Obama, qui est attendu comme le messie, on voit bien dans quel bordel on s'est foutu. Et moi il faudrait peut-être que je me mette à l'international aussi, qui sait, il y a sûrement des tas de personnes dans le monde qui voudraient bien lire mes articles. Alors écoutez-moi bien les anglo-saxons, listen to me y'all: utilisez le traducteur Google. Use the Google translator.